Choisir son isolant, c'est un peu comme choisir son manteau d'hiver : le confort thermique, la respirabilité et la résistance aux intempéries sont des critères essentiels pour une isolation performante. Mais entre la laine de verre et le polystyrène, quel est le manteau idéal pour votre maison ? L'isolation thermique et acoustique est devenue un pilier central dans la construction et la rénovation de bâtiments, contribuant à la performance énergétique globale. Avec les enjeux énergétiques actuels, la nécessité de réduire notre empreinte environnementale et les aides financières disponibles pour la rénovation énergétique, le choix des matériaux isolants revêt une importance capitale. Le dilemme entre la laine de verre et le polystyrène est une question fréquente, car ces deux isolants présentent des caractéristiques distinctes qui influencent leur efficacité globale.
La laine de verre, un matériau fibreux issu du sable et du verre recyclé, est appréciée pour son excellent rapport qualité-prix, sa performance thermique et son isolation acoustique. La laine de verre est un isolant biosourcé de plus en plus présent dans les constructions durables. Le polystyrène, quant à lui, se décline en deux principales formes : l'EPS (polystyrène expansé) et le XPS (polystyrène extrudé), chacun ayant ses propres avantages en termes de résistance à l'humidité, de performance thermique et de durabilité. Comprendre les différences entre ces deux familles de produits est crucial pour optimiser son isolation. Nous allons explorer différents aspects, de la performance thermique à la résistance à l'humidité, en passant par les aspects environnementaux, de sécurité et le coût, tout en intégrant les dernières normes en vigueur pour l'isolation des bâtiments.
Performance thermique : le cœur de l'isolation
La performance thermique est sans aucun doute l'un des critères les plus importants à considérer lors du choix d'un isolant pour son logement. Elle détermine la capacité du matériau à ralentir le transfert de chaleur entre l'intérieur et l'extérieur d'un bâtiment, ce qui impacte directement la consommation d'énergie pour le chauffage et la climatisation. Une bonne isolation thermique permet de réduire considérablement les besoins en chauffage en hiver et en climatisation en été, contribuant ainsi à des économies d'énergie significatives, à une réduction des factures énergétiques et à un meilleur confort thermique pour les occupants. L'amélioration de la performance thermique d'un bâtiment est une priorité dans le cadre de la transition énergétique. Nous allons donc décortiquer cet aspect crucial en examinant la conductivité thermique (lambda), la résistance thermique (R) et la transmission thermique (U) des deux matériaux, en mettant en évidence leurs spécificités et leurs performances respectives.
Conductivité thermique (λ)
La conductivité thermique, représentée par la lettre grecque lambda (λ), est une mesure de la capacité d'un matériau à conduire la chaleur. Plus la valeur de λ est faible, moins le matériau conduit la chaleur, et donc, plus il est isolant. La conductivité thermique est exprimée en Watts par mètre Kelvin (W/m.K). Elle est un indicateur clé pour évaluer l'efficacité thermique d'un isolant et est souvent mise en avant dans les fiches techniques des fabricants. Choisir un isolant avec une faible conductivité thermique est essentiel pour minimiser les pertes de chaleur en hiver et les gains de chaleur en été.
En général, la laine de verre présente une conductivité thermique allant de 0.030 à 0.046 W/m.K, en fonction de sa densité et de sa fabrication. Le polystyrène expansé (EPS) affiche des valeurs allant de 0.032 à 0.040 W/m.K, tandis que le polystyrène extrudé (XPS) se situe entre 0.027 et 0.038 W/m.K. Il est important de noter que ces valeurs peuvent varier en fonction de la densité, du fabricant et de la présence éventuelle d'additifs améliorant la performance thermique. Des produits plus performants, comme la laine de verre avec lambda de 0.030 W/m.K ou le polystyrène graphité, avec des valeurs de λ plus basses, sont disponibles, mais ils sont généralement plus coûteux et nécessitent une expertise dans la pose. La température joue également un rôle, les valeurs de lambda étant généralement données à une température de 10°C, ce qui est une température de référence pour les calculs thermiques.
- Laine de verre : 0.030 à 0.046 W/m.K
- Polystyrène expansé (EPS) : 0.032 à 0.040 W/m.K
- Polystyrène extrudé (XPS) : 0.027 à 0.038 W/m.K
Résistance thermique (R)
La résistance thermique (R) est une mesure de la capacité d'un matériau à résister au flux de chaleur. Elle dépend directement de l'épaisseur du matériau (e) et de sa conductivité thermique (λ). La résistance thermique se calcule avec la formule suivante : R = e/λ, où e est l'épaisseur en mètres et λ est la conductivité thermique en W/m.K. Plus la valeur de R est élevée, plus le matériau est isolant. La résistance thermique est exprimée en mètre carré Kelvin par Watt (m².K/W). C'est un indicateur essentiel pour comparer l'efficacité de différents isolants et pour vérifier la conformité aux exigences réglementaires en matière d'isolation.
Pour atteindre une résistance thermique de 5 m².K/W, valeur souvent exigée pour bénéficier d'aides financières à la rénovation, il faudrait environ 16.7 cm de laine de verre avec une conductivité thermique de 0.030 W/m.K. Avec du polystyrène extrudé (XPS) ayant une conductivité thermique de 0.028 W/m.K, une épaisseur de seulement 14 cm serait nécessaire. Ceci montre qu'à performances thermiques égales, les épaisseurs peuvent varier significativement entre les deux types d'isolants. L'épaisseur disponible dans un espace donné, comme dans le cas de l'isolation des combles aménagés ou de l'isolation par l'intérieur, peut donc influencer le choix de l'isolant. Il est également important de prendre en compte la résistance thermique des autres éléments de la paroi (mur, plancher, toit) pour calculer la résistance thermique totale.
Transmission thermique (U) ou coefficient U
Le coefficient de transmission thermique (U), également appelé coefficient U, est une mesure de la quantité de chaleur qui traverse une paroi (mur, toit, plancher) pour une différence de température donnée entre l'intérieur et l'extérieur. Il est l'inverse de la résistance thermique totale de la paroi (U = 1/Rtot). Plus la valeur de U est faible, meilleure est l'isolation de la paroi. Le coefficient U est exprimé en Watts par mètre carré Kelvin (W/m².K). Il prend en compte la performance de tous les éléments constituant la paroi (isolant, matériaux de construction, revêtements) et est un indicateur clé pour évaluer la performance énergétique globale d'un bâtiment. Les réglementations thermiques, comme la RE2020, fixent des exigences minimales en termes de coefficient U pour les différentes parois des bâtiments.
Prenons l'exemple d'une paroi constituée d'un mur en béton de 20 cm d'épaisseur, présentant une résistance thermique de 0.2 m².K/W, isolé avec 10 cm de laine de verre (λ = 0.035 W/m.K, donc R = 2.86 m².K/W). La résistance thermique totale de cette paroi sera de 3.06 m².K/W. Son coefficient de transmission thermique U sera donc de 1/3.06 = 0.33 W/m².K. Si l'on remplace la laine de verre par 10 cm de polystyrène extrudé (λ = 0.030 W/m.K, donc R = 3.33 m².K/W), la résistance thermique totale de la paroi sera de 3.53 m².K/W et son coefficient U sera de 0.28 W/m².K. Dans cet exemple concret, le polystyrène extrudé améliore donc légèrement la performance thermique de la paroi, se traduisant par une réduction des pertes de chaleur.
Performance thermique à long terme
Il est crucial de considérer la performance thermique à long terme des isolants, car certains matériaux peuvent voir leurs performances se dégrader avec le temps en raison du vieillissement, du tassement ou de l'absorption d'humidité. La laine de verre, par exemple, peut se tasser avec le temps, ce qui réduit son épaisseur et donc sa résistance thermique. Il est donc important de choisir une laine de verre de qualité, avec une bonne tenue mécanique et une résistance au tassement. Le polystyrène, quant à lui, est généralement plus stable dans le temps, mais il peut être sensible aux UV et aux solvants, ce qui peut altérer ses propriétés isolantes. De plus, l'humidité peut avoir un impact significatif sur les performances thermiques de certains isolants. Une laine de verre humide perdra une grande partie de son pouvoir isolant, tandis que le polystyrène sera moins affecté. Il est donc essentiel de s'assurer que l'isolant est correctement protégé de l'humidité, en particulier dans les zones exposées aux intempéries.
- Tassement : La laine de verre peut se tasser avec le temps, réduisant son épaisseur et sa performance.
- Sensibilité aux UV : Le polystyrène peut être sensible aux UV, ce qui peut altérer ses propriétés.
- Humidité : L'humidité réduit considérablement la performance de la laine de verre.
Comportement face à l'humidité : un facteur crucial pour la durabilité
L'humidité est un ennemi redoutable de l'isolation, car un isolant humide perd une grande partie de son pouvoir isolant et peut favoriser le développement de moisissures, ce qui peut nuire à la qualité de l'air intérieur et à la santé des occupants. Un isolant performant doit donc être capable de résister à l'humidité et de conserver ses propriétés isolantes même en présence d'humidité. Il est donc essentiel de choisir un isolant qui résiste bien à l'humidité et de prendre des mesures pour protéger l'isolant de l'humidité, notamment en installant un pare-vapeur. Le comportement face à l'humidité est un critère essentiel pour garantir la durabilité et l'efficacité de l'isolation, et il doit être pris en compte dès la conception du projet. Nous allons donc examiner la perméabilité à la vapeur d'eau, l'absorption d'eau et la capillarité des deux matériaux, en mettant en évidence leurs forces et leurs faiblesses respectives.
Perméabilité à la vapeur d'eau (µ) et résistance à la diffusion de vapeur d'eau (sd)
La perméabilité à la vapeur d'eau (µ) est une mesure de la capacité d'un matériau à laisser passer la vapeur d'eau. La résistance à la diffusion de vapeur d'eau (Sd) est le produit de la perméabilité à la vapeur d'eau (µ) et de l'épaisseur du matériau (e). Elle est exprimée en mètres (m) et se calcule comme suit : Sd = µ * e. Plus la valeur de Sd est élevée, moins le matériau laisse passer la vapeur d'eau. Il est crucial de choisir un isolant compatible avec le système de ventilation du bâtiment et de mettre en place un système de gestion de l'humidité efficace pour éviter la condensation à l'intérieur des murs et des toits, ce qui pourrait entraîner des problèmes de moisissures et de dégradation des matériaux. L'installation d'un pare-vapeur est souvent recommandée pour contrôler la diffusion de la vapeur d'eau.
La laine de verre est un matériau très perméable à la vapeur d'eau (µ proche de 1), ce qui signifie qu'elle laisse facilement passer la vapeur d'eau. Cette perméabilité permet à la paroi de "respirer" et d'évacuer l'humidité éventuelle. Le polystyrène, quant à lui, est beaucoup moins perméable à la vapeur d'eau (µ entre 20 et 100 pour l'EPS et entre 50 et 200 pour le XPS). Ceci peut être un avantage dans certains cas, car il empêche la vapeur d'eau de pénétrer dans les murs. Cependant, il est important de s'assurer que l'humidité ne s'accumule pas à l'intérieur du mur, car cela peut entraîner des problèmes de moisissures. L'utilisation d'un pare-vapeur est donc indispensable pour contrôler la diffusion de la vapeur d'eau et éviter la condensation.
- Laine de verre : µ proche de 1 (très perméable)
- Polystyrène expansé (EPS) : µ entre 20 et 100 (peu perméable)
- Polystyrène extrudé (XPS) : µ entre 50 et 200 (très peu perméable)
Absorption d'eau et isolation humidité
L'absorption d'eau est la capacité d'un matériau à absorber l'eau liquide. Une forte absorption d'eau peut entraîner une perte de performance thermique significative, une augmentation du poids du matériau, un risque accru de développement de moisissures et une dégradation des matériaux de construction. La laine de verre a tendance à absorber l'eau, ce qui réduit considérablement son pouvoir isolant. Il est donc impératif de la protéger de l'humidité. Le polystyrène, en particulier le polystyrène extrudé (XPS), est beaucoup moins absorbant. C'est pourquoi il est souvent utilisé dans les applications où l'humidité est un problème, comme les fondations, les murs enterrés, les toitures-terrasses et les locaux humides (salles de bains, cuisines...).
Le polystyrène expansé (EPS) peut absorber jusqu'à 3% de son volume en eau, tandis que le polystyrène extrudé (XPS) n'en absorbe que 0.2% après une immersion prolongée. Cette différence significative explique pourquoi le XPS est privilégié dans les environnements humides. La laine de verre, quant à elle, peut absorber jusqu'à 20% de son poids en eau, ce qui a un impact important sur sa performance thermique et sa durabilité. Il est donc crucial de la protéger de l'humidité avec un pare-vapeur et de veiller à une bonne ventilation de la paroi.
Capillarité et isolation mur
La capillarité est la capacité d'un matériau à aspirer l'eau par les pores, par un phénomène de tension superficielle. La laine de verre présente une forte capillarité, ce qui signifie qu'elle peut aspirer l'eau sur une certaine hauteur. Le polystyrène, quant à lui, ne présente pas de capillarité. Ceci est un avantage dans les applications où le risque de remontées capillaires est élevé, comme dans les murs en contact avec le sol. L'eau aspirée par capillarité peut endommager les matériaux de construction, favoriser le développement de moisissures et réduire la performance thermique de l'isolation.
Isolation acoustique : confort sonore essentiel pour le bâtiment
L'isolation acoustique est un aspect important du confort d'un bâtiment, que ce soit pour les logements, les bureaux ou les locaux industriels. Elle permet de réduire les nuisances sonores provenant de l'extérieur (bruits de la circulation, bruits aériens) ou de l'intérieur du bâtiment (bruits d'impact, bruits d'équipements). Une bonne isolation acoustique peut améliorer la qualité de vie des occupants, favoriser la concentration et le repos, et préserver la confidentialité. Le choix de l'isolant peut avoir un impact significatif sur la performance acoustique d'un bâtiment. Nous allons donc examiner l'indice d'affaiblissement acoustique (Rw) et l'absorption acoustique (αw) des deux matériaux, en mettant en évidence leurs performances respectives pour différents types de bruits.
Indice d'affaiblissement acoustique (rw) et bruit aérien
L'indice d'affaiblissement acoustique (Rw) est une mesure de la capacité d'une paroi (mur, plancher, toiture) à réduire le bruit qui la traverse. Plus la valeur de Rw est élevée, meilleure est l'isolation acoustique. L'indice Rw est exprimé en décibels (dB). La laine de verre, grâce à sa structure fibreuse et sa densité, est généralement plus performante que le polystyrène pour l'isolation acoustique, en particulier pour les bruits aériens (voix, musique, circulation). Elle absorbe et atténue les ondes sonores, réduisant ainsi leur transmission à travers la paroi. La densité et l'épaisseur de l'isolant influencent également l'indice Rw. Pour une performance optimale, il est recommandé d'utiliser une laine de verre de densité élevée.
Un mur en brique standard a un Rw d'environ 45 dB. L'ajout de laine de verre d'une épaisseur de 10 cm peut augmenter cet indice de 5 à 12 dB, tandis que l'ajout de polystyrène de même épaisseur peut l'augmenter de 3 à 8 dB. Ces valeurs sont indicatives et peuvent varier en fonction de la configuration du mur, des caractéristiques de l'isolant et de la présence éventuelle d'autres matériaux absorbants (plaques de plâtre phoniques, revêtements de sol...). Le choix de l'isolant dépendra donc du niveau d'isolation acoustique souhaité et du type de bruits à atténuer.
Absorption acoustique (αw) et réverbération
Le coefficient d'absorption acoustique (αw) est une mesure de la capacité d'un matériau à absorber le son, c'est-à-dire à transformer l'énergie sonore en énergie thermique. Plus la valeur d'αw est élevée, plus le matériau absorbe le son et moins il le réfléchit. La laine de verre est un bon absorbant acoustique, grâce à sa structure fibreuse qui piège les ondes sonores et réduit la réverbération. Le polystyrène, quant à lui, est un moins bon absorbant acoustique, car sa structure cellulaire est moins efficace pour piéger les ondes sonores. L'absorption acoustique est importante pour réduire la réverbération et améliorer l'intelligibilité de la parole dans une pièce, notamment dans les bureaux, les salles de classe et les locaux recevant du public.
La laine de verre a un αw compris entre 0.8 et 0.95, tandis que le polystyrène a un αw compris entre 0.05 et 0.15. Ces valeurs montrent que la laine de verre est beaucoup plus efficace pour absorber le son que le polystyrène. C'est pourquoi elle est souvent utilisée dans les studios d'enregistrement, les salles de cinéma, les auditoriums et les locaux où la qualité acoustique est primordiale.
Applications et types de bruit
La laine de verre est particulièrement adaptée pour l'isolation acoustique des cloisons, des plafonds et des murs, où elle permet de réduire la transmission des bruits aériens et d'améliorer l'absorption acoustique. Elle est également efficace pour l'isolation des planchers, en combinaison avec une chape flottante, pour réduire les bruits d'impact (pas, chutes d'objets). Le polystyrène peut être suffisant pour l'isolation acoustique des façades, où il contribue à réduire les bruits provenant de l'extérieur, mais il est moins performant pour l'isolation des bruits aériens et des bruits d'impact. Le choix de l'isolant dépendra donc des besoins spécifiques du projet, du type de bruits à atténuer et du niveau d'isolation acoustique souhaité.
Aspects environnementaux et de sécurité : un choix responsable
Les aspects environnementaux et de sécurité sont des considérations de plus en plus importantes dans le choix des matériaux de construction, en raison de la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et des risques pour la santé. Il est essentiel de choisir des matériaux qui ont un faible impact environnemental, qui sont sûrs pour la santé des occupants et des installateurs, et qui contribuent à la performance énergétique du bâtiment. Le cycle de vie des matériaux, leur réaction au feu, leurs émissions de COV et leur recyclabilité sont des critères importants à prendre en compte. Nous allons donc examiner ces aspects pour la laine de verre et le polystyrène, en mettant en évidence leurs avantages et leurs inconvénients respectifs.
Impact environnemental et isolation écologique
Le cycle de vie des deux matériaux, de l'extraction des matières premières à leur fin de vie, a un impact significatif sur l'environnement. La fabrication de la laine de verre nécessite une grande quantité d'énergie, mais elle est souvent fabriquée à partir de verre recyclé (jusqu'à 80% de verre recyclé), ce qui réduit considérablement son impact environnemental. De plus, la laine de verre est recyclable en fin de vie. Le polystyrène est fabriqué à partir de pétrole, une ressource non renouvelable, ce qui constitue un inconvénient majeur en termes d'impact environnemental. Cependant, il est recyclable et peut être réutilisé pour fabriquer de nouveaux produits, mais le taux de recyclage du polystyrène reste faible. Il est important de considérer l'énergie grise, c'est-à-dire l'énergie nécessaire à la fabrication des matériaux, lors de l'évaluation de leur impact environnemental. Choisir des matériaux avec une faible énergie grise contribue à réduire l'empreinte carbone du bâtiment.
- Extraction des matières premières : Impact variable selon l'origine et les pratiques.
- Fabrication : Consommation d'énergie et émissions de gaz à effet de serre.
- Transport : Distance et mode de transport.
- Installation : Déchets et nuisances.
- Fin de vie (recyclage, biodégradabilité) : Potentiel de valorisation des déchets.
L'énergie grise de la laine de verre se situe autour de 10 à 20 kWh/m³ , en fonction du taux de verre recyclé utilisé, tandis que celle du polystyrène expansé (EPS) est d'environ 30 à 40 kWh/m³. Le polystyrène extrudé (XPS) a une énergie grise encore plus élevée, d'environ 45 à 60 kWh/m³. Ces chiffres montrent que la laine de verre, en particulier celle fabriquée à partir de verre recyclé, est moins énergivore à produire que le polystyrène, ce qui en fait un choix plus respectueux de l'environnement.
Sécurité incendie et isolation
La réaction au feu est un critère de sécurité important pour les matériaux de construction, car elle détermine leur capacité à résister au feu et à limiter la propagation des flammes et des fumées. La laine de verre est naturellement incombustible et ne propage pas le feu, ce qui en fait un matériau sûr en cas d'incendie. Elle est classée A1 (incombustible) selon les Euroclasses. Le polystyrène est combustible et doit être traité avec des retardateurs de flamme pour améliorer sa résistance au feu. Cependant, même avec des retardateurs de flamme, le polystyrène peut dégager des fumées toxiques en cas d'incendie. Il est donc important de choisir des produits certifiés et conformes aux normes de sécurité en vigueur. Les émissions de COV (Composés Organiques Volatils) sont également un aspect à considérer, car ils peuvent avoir un impact sur la qualité de l'air intérieur. Il est préférable de choisir des produits qui émettent peu de COV, avec une certification A+ ou Écolabel.
La laine de verre est classée A1 (incombustible) selon les Euroclasses, ce qui signifie qu'elle ne contribue pas à la propagation du feu. Le polystyrène, quant à lui, est classé E (combustible) ou B (avec retardateurs de flamme). Il est crucial d'utiliser des retardateurs de flamme efficaces pour le polystyrène afin de réduire le risque d'incendie, mais il est important de noter que ces retardateurs de flamme peuvent également avoir un impact sur l'environnement. Les émissions de COV de la laine de verre et du polystyrène sont généralement faibles, mais il est important de choisir des produits certifiés A+ ou Écolabel pour garantir une bonne qualité de l'air intérieur et limiter les risques pour la santé.
Manipulation et installation sécurisée
La manipulation et l'installation de la laine de verre peuvent provoquer des irritations de la peau, des yeux et des voies respiratoires, en raison des fibres de verre qui se dégagent lors de la découpe et de la manipulation. Il est donc important de porter des gants, des lunettes de protection, un masque anti-poussière et des vêtements de travail couvrants lors de la manipulation de ce matériau. Le polystyrène est moins irritant, mais il peut produire des poussières lors de la découpe, qui peuvent également être irritantes pour les voies respiratoires. Il est donc recommandé de porter un masque anti-poussière lors de la manipulation de ce matériau. Il est également important de travailler dans un endroit bien ventilé et de nettoyer régulièrement les surfaces pour éliminer les poussières.
Coût et installation : optimiser son budget isolation
Le coût des matériaux et de l'installation est un facteur important à prendre en compte lors du choix d'un isolant, car il peut avoir un impact significatif sur le budget total du projet. Il est essentiel de comparer les prix des différents types de laine de verre et de polystyrène, en tenant compte de leurs performances thermiques et acoustiques, ainsi que le coût de la main d'œuvre pour l'installation. La facilité d'installation est également un critère à considérer, car elle peut avoir un impact sur le temps d'installation et donc sur le coût total du projet. Nous allons donc examiner ces aspects en détail, en vous fournissant des informations précises et actualisées pour vous aider à optimiser votre budget isolation.
Coût des matériaux d'isolation
Le prix au mètre carré de la laine de verre varie en fonction de son épaisseur, de sa densité, de ses performances thermiques et acoustiques, et de son type (rouleau, panneau...). En général, la laine de verre est moins chère que le polystyrène extrudé (XPS), mais elle peut être plus chère que le polystyrène expansé (EPS). Il est important de comparer les prix des différents produits en tenant compte de leurs performances, de leur qualité et de leur certification. Le prix peut varier du simple au double selon les marques, les distributeurs et les promotions en cours. Il est donc conseillé de faire plusieurs devis pour obtenir le meilleur prix.
En 2024, le prix indicatif de la laine de verre se situe généralement entre 5 et 20 euros par mètre carré pour une épaisseur de 10 cm, en fonction de ses performances et de sa qualité. Le prix du polystyrène expansé (EPS) est d'environ 8 à 15 euros par mètre carré pour la même épaisseur, tandis que le prix du polystyrène extrudé (XPS) est d'environ 15 à 30 euros par mètre carré. Ces prix sont indicatifs et peuvent varier en fonction du marché, des promotions et des quantités commandées. Il est donc important de se renseigner auprès de plusieurs fournisseurs pour obtenir des prix précis et adaptés à votre projet.
Coût de la main d'œuvre pour isolation
Le coût de la main d'œuvre pour l'installation de la laine de verre et du polystyrène dépend de la complexité du projet, de la surface à isoler, du type de paroi (mur, plancher, toiture), de l'accessibilité du chantier et du tarif horaire de l'installateur. En général, l'installation de la laine de verre est plus rapide et moins coûteuse que celle du polystyrène, car elle est plus facile à découper, à ajuster et à poser. Cependant, il est important de prendre en compte les mesures de sécurité à prendre lors de la manipulation de la laine de verre (port de gants, lunettes, masque), qui peuvent augmenter légèrement le coût de l'installation. Le coût de la main d'œuvre peut également varier en fonction de la région et de la qualification de l'installateur. Il est donc conseillé de demander plusieurs devis à des professionnels qualifiés pour comparer les prix et les prestations proposées.
En moyenne, le coût de la main d'œuvre pour l'installation de la laine de verre se situe généralement entre 15 et 35 euros par mètre carré, tandis que le coût de l'installation du polystyrène est d'environ 20 à 45 euros par mètre carré. Ces prix sont indicatifs et peuvent varier en fonction des facteurs mentionnés précédemment. Il est important de demander un devis détaillé à l'installateur, en précisant le type de matériau, l'épaisseur de l'isolation, la surface à isoler et les éventuelles difficultés d'accès au chantier.
Facilité d'installation et conseils pose isolation
La laine de verre est relativement facile à découper et à ajuster, ce qui facilite son installation dans les espaces complexes et irréguliers. Elle est également légère et flexible, ce qui facilite sa manipulation et sa pose sur les parois verticales et inclinées. Le polystyrène est plus rigide et plus difficile à découper, ce qui peut rendre son installation plus complexe dans les espaces restreints. Cependant, il est plus facile à manipuler et ne provoque pas d'irritations de la peau. Le choix du matériau dépendra donc des compétences de l'installateur, de la configuration du chantier et des contraintes d'accessibilité. Il est important de suivre les recommandations du fabricant pour la pose des isolants, en respectant les règles de sécurité et en veillant à assurer une continuité de l'isolation pour éviter les ponts thermiques.
Avantages et inconvénients (synthèse)
Critère | Laine de Verre | Polystyrène (EPS/XPS) |
---|---|---|
Performance Thermique (λ en W/m.K) | Bonne (0.030-0.046) | Très bonne (0.027-0.040) |
Performance Acoustique (Rw en dB) | Excellente (50-60) | Moyenne (40-50) |
Résistance à l'Humidité (Absorption d'eau en %) | Faible (20%) | Bonne (XPS: 0.2%, EPS: 3%) |
Impact Environnemental (Énergie grise en kWh/m³) | Moyen (10-20) | Moyen (30-60) |
Sécurité Incendie (Euroclasse) | Incombustible (A1) | Combustible (E ou B avec retardateur) |
Coût des Matériaux (€/m² pour 10cm) | Faible à Modéré (5-20) | Modéré à Élevé (8-30) |
Installation (Facilité et Sécurité) | Facile (irritant, nécessite protection) | Facile (moins irritant, nécessite protection) |